Depuis la capitale du Texas, Cécile Fandos fait ses comptes en ce début d’année. Cette journaliste indépendante s’est installée il y a un an et demi à Austin où elle travaille notamment pour Planet Labor et French Morning.
J’ai commencé l’année en faisant un bilan de l’année 2012 : j’ai gagné près de 14 300 euros nets au cours de l’année dernière (donc pas si loin de mon salaire de journaliste en presse professionnelle locale en France…).
5427,62 euros nets :
– 3735,44 euros nets versés par Planet Labor
– 1592,18 euros nets en piges diverses mais presque toutes âprement négociées
et 11 588,49 dollars (soient 8863 euros au taux d’aujourd’hui) :
– 8 327,77 dollars versés par French Morning,
– 1 613 dollars gagnés en cours de français (dont une partie reste à assurer…),
– 1 147,72 dollars gagnés comme traductrice de l’anglais vers le français,
– 350 dollars de piges autres que French Morning (AFP sur un sujet hi-tech finalement non-utilisé et France-Amérique dans le cadre de Texas Families)
– 50 dollars en enregistrant des mots et des phrases en français (très cool comme boulot, mais trop rare malheureusement !) .
Je ne cotise à rien avec mes employeurs américains et je ne paye pas d’impôts aux Etats-Unis, c’est pourquoi les montants en dollars correspondent à des euros nets. Par contre, j’ai dû débourser deux fois 380 dollars pour obtenir l’autorisation de travailler, que mon gentil mari m’a aidé à payer.
J’espère que l’année 2013 me permettra d’être à nouveau indépendante financièrement, même si la vie est plus chère à Austin qu’à Grenoble (nécessité d’une voiture personnelle, loyers plus élevés…). J’ai bon espoir d’y arriver, car je maîtrise mieux mon sujet, m’organise plus efficacement pour décrocher des piges et puis je commence à asseoir mon réseau américain. Cela compte beaucoup aussi : le projet Texas Families que nous avons mené avec ma consœur Mélinda Trochu avant l’élection présidentielle US de novembre m’a donné un peu plus de visibilité. Mais bon, je veux bien que vous formuliez des vœux de réussite…
En attendant, j’espère que ce retour d’expérience pourra servir à des journalistes envisageant de partir à l’étranger et encouragera toute personne attirée par une expérience internationale à réaliser son projet.
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